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Un centre à la rescousse des personnes atteintes d'Alzheimer


Catherine Delisle
Le Quotidien


(CD) - Le Saguenay-Lac-Saint-Jean dispose maintenant d'un Centre d'aide et d'hébergement régional Alzheimer (CAHRA).

Il s'agit du tout premier dans la région, peut-être même du seul centre spécialisé et privé de ce type au Québec. C'est dans la petite localité de St-Charles-de-Bourget que le centre est installé avec vue sur la rivière et la forêt. Les propriétaires, Janine Piquette, présidente-directrice générale, et Jocelyn Lapointe, directeur adjoint, n'ont reçu aucune subvention pour réaliser ce projet de plusieurs centaines de milliers de dollars, un projet qu'il ont mis deux ans à mettre au point, disent-ils. Les six premiers clients s'installeront dès samedi dans leur nouvel oasis de paix, mais il y a de la place pour une vingtaine de personnes. Le coût est sensiblement le même que dans une résidence pour personnes âgées, mentionnent les administrateurs. Janine Piquette et Jocelyn Lapointe précisent que l'état des clients atteints d'Alzheimer qu'ils accueillent ne doit pas nécessiter de traitements médicaux spécifiques relevant de soins hospitaliers. Ils n'acceptent donc pas les gens qui ont besoin de 2,5 heures de soins et plus par jour. Leur résidence est ouverte à toutes les personnes qui ont une perte majeure d'autonomie, mais elles ne doivent pas être sous contention ni confinées à la chaise gériatrique. «Ce sont des gens qui ont des pertes de mémoire et dont l'état exige une surveillance constante», expliquent les gestionnaires, ajoutant qu'ils offrent un milieu de vie adapté pour eux. «Ce sont les employés qui s'adaptent à la clientèle. Pas l'inverse», enchaînent-ils. Lorsque le centre affichera complet, on dénombrera une dizaine d'employés, principalement des préposés. Ils ont tous reçu une formation axée sur l'attitude et l'approche aux clients. Le personnel inclut les services d'une infirmière et d'un cuisinier. Les propriétaires ont suivi une formation en gérontologie du cégep de Jonquière. Janine Piquette souligne que ce service d'hébergement est prêt à accueillir les couples... du moment qu'une des deux personnes soit atteinte de la maladie d'Alzheimer. Aussi, elle propose un service de répit dépannage pouvant varier de quelques heures à quelques jours. Les propriétaires ont voulu recréer un véritable milieu de vie familiale. «Si une personne veut cuisiner, elle le pourra. Si elle veut jardiner, tricoter ou laver la vaisselle, elle le pourra aussi», expliquent-ils. Les clients disposeront d'un espace jardin et potager pour s'adonner à leur plaisir. «Vivre dans la dignité, lance Janine Piquette, ça existe chez nous.» Pour avoir visité quelques endroits subventionnés au Québec, les propriétaires soulignent que leur centre est un «4 étoiles». La maison est une ancienne résidence pour personnes âgées construite il y a neuf ans. Elle répond aux normes de la Régie du bâtiment. Elle ne compte qu'un étage en forme de «T» avec une aire centrale comportant un espace pour le salon, un autre pour la musique. On y trouve aussi la salle à manger. Toutes les sorties sont contrôlées par un système d'alarme incendie pour une plus grande sécurité. Aussi, chaque unité dispose de sa salle de bain et d'un système d'appel de garde. En plus du service d'hébergement et de gardiennage, on offre l'aide aux médicaments, à l'habillement et à l'hygiène. Le point de référence, en cas de besoin, est le CLSC de La Jonquière.

cyberpresse.ca - Le mardi 28 mai 2002